Échanges épistolaires, échanges de parts de soi, quand les missives sont plus expressives que l’image.

C’était parti des billets qui ont égayé mon quotidien du mois de décembre lorsque mon fils a décidé de me faire un calendrier de l’avant tout en correspondance.

Ceci m’a permis de remettre en perspective le fait que dans un monde où ne nous parlons plus, où nous textons plutôt que d’appeler, où les emojis nous servent de raccourcis faciles, les lettres , les belles, les vraies, les billets doux, les missives qui racontent de belles aventures me manquent.

Une lettre c’est un bout de soi même qu’on offre

Elle regorge de qualités uniques. Imaginez que vous recevez une lettre, fermez les yeux et ressentez l’effet surprise parce que c’est inhabituel de nos jours, évaluez la beauté du geste de la personne qui vous la dédie, ressentez la sensualité du papier, visualisez votre correspondant penché sur un bureau et s’appliquant afin de réussir son effet grâce à une belle calligraphie , tout ceci est tellement plus romanesque qu’un mail!

Que d’histoires d’amour, que d’échanges intellectuels

Une volonté de laisser une trace indélébile ont été rassemblés dans des recueils que je prends un plaisir particulier à ouvrir au gré des envies. Je retiens particulièrement Lettres à Anne, où on découvre un Mitterand étonnant de romantisme, Correspondances ( Gallimard) entre Albert camus et Maria Casares, Lettres à mon fils de Fouad khoury qui a entrepris sur une année de prendre une photo et de la commenter afin que son fils comprenne mieux l’histoire du père.

Romans tout en lettres   Dans le registre romanesque les lettres d’oscar avec sa dame rose ( oscar et la dame rose) et inconnu à cette adresse ont marqué le fil de mes lectures. Quelle belle façon de rendre encore plus vivant les personnages.

Serait il utopique de vouloir préserver le charme des échanges épistolaire en le transmettant à nos enfants, d’établir avec eux un échange ludique et édifiant pour mieux communiquer ?