Jean d’Ormesson n’est plus. Malgré son âge, certains diront qu’il nous a quitté trop tôt. Cet homme de lettres, de littérature, grand défenseur de la langue française, académicien, symbole de l’élégance, savait aborder  des sujets qui  fâchent  avec humour, espièglerie et bonheur.

 



Immortel parmi les immortels, il a su faire de sa vie un atout pour le bonheur. Homme remarquable, homme de culture, c’est avec beaucoup d’humilité qu’il a mené sa barque, a fréquenté les plus grands et en a influencé un grand nombre, il a été déterminant dans l’entrée à l’académie française de la première femme,  Marguerite Yourcenar.

 



Auteur de plus de quarante livres, de l’imaginaire aux essais, touche-à-tout, il a réussi avec succès tout ce qu’il a entrepris.

 



La vie :



 

Jean d’Ormesson était un grand défenseur de l’existence. Malgré les hauts et les bas de cette dernière, il criait haut et fort «Le monde a toujours été difficile et il faut toujours garder l’espérance. » dans son essai Comme un chant d’espérance. Il y explore les mystères de l’univers et du néant, un sujet complexe avec des mots simples et un message : ne jamais perdre espoir.

 



Le bonheur :

 



 Jean d’O s’extasiait de tout, s’émerveillait de tout, il avait le don de trouver le bonheur dans les plus petites choses de la vie. Qu’elles soient positives ou négatives. Il remerciait la vie, le monde  « Merci pour les roses, merci pour les épines ». Il nommera d’ailleurs son roman-testament « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » d’après la fin d’un vers de Louis Aragon dont le début est « N’ayant plus sur la lèvre que le mot merci… ». Dans son roman C’était bien l’auteur nous raconte ses diverses passions, des confessions de pensées intimes, un bijou de littérature, une balade dans ses souvenirs et son incroyable vie.

 



La mort :

 



Jean d’O était aussi un homme amoureux, amoureux des livres, de la vie, des femmes, de tout ce qui l’entourait mais il était aussi lucide sur son aboutissement. Il parlait souvent de la mort, elle ne lui faisait pas peur,  «Ce qui compte finalement, c’est l’amour. Vous savez quand je mourrai, je ne penserai pas beaucoup à l’Académie, ni au Figaro. Je penserai aux gens qui m’ont aimé et aux gens que j’ai aimés»  

 



    Dieu :

 



Jean d’Ormesson évoquait souvent Dieu. Dans ses écrits ou dans ses interviews, la présence divine n’est jamais loin. Dans son roman La création du monde  le héros communique avec Dieu, un roman philosophique qui pousse à méditer sur notre existence et la sienne. Il disait de Dieu – qu’il appelait tendrement le Vieux- qu’il était le plus grand des romanciers. Il a toujours pensé qu’il n’y avait « qu’un seul créateur, un seul peintre et sculpteur, un seul musicien, un seul romancier de génie : c’était Dieu. »

 



La philosophie de jean d’Ormesson sur la vie est merveilleusement illustrée dans cette citation de lui « Cette vie est évidemment peut –être une vallée de larmes, c’est aussi une vallée de roses. Il y a beaucoup de bonheur dans cette existence », disait-il en conseillant de voir le bon côté des choses, d’être reconnaissant de tout ce qui se présente à nous, que ce soit une rose ou une épine. Tout tend vers le bonheur et il ne tient qu’à nous de le saisir.